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La Gazette




Salon du livre 2012

De grosses maisons boudent le Salon du livre, c'est le cas depuis 3 ans de la maison Larousse (Groupe Hachette), trop cher, inutile... Effectivement, quand il ne reste plus que deux gros majors en lice, pourquoi payer un entremetteur...

Les maisons d'édition appartenant aux majors sont assez libres quant à ce rituel coûteux. Pour la direction du Livre de Poche (Groupe Hachette), le salon n'est pas une simple vitrine obligée, il nourrit un lien indispensable avec un public fervent. L'espace Livre de Poche est en effet parmi les plus visités.

Tintin chez les Soviets

Chez les Russes, au moins on sait recevoir. Tandis que tous les éditeurs, en attendant le coup d'envoi ministériel, gardaient leur chips (pas la moindre cacahuète avant 19 h), d'extraordinaires petits chaussons fourrés, macarons et autres zakouskis étaient présentés chez l'éditeur russe de Tintin... (Ed. des Syrtes).

L'amateur de cornichons français bien croquants et acides se demande toujours comment on peut apprécier ces gros concombres fades à la russe.

Réponse : Uniquement avec de la vodka.

За мир во всем мире!


16 au 19 Mars 2012 http://www.salondulivreparis.com/


Barbara 16 mars 2012.






COUPURE DE PRESSE

Invité d'honneur le Japon

"Depuis cinq ans, il y a une chute vertigineuse de la traduction des romans français en japonais"..."L'édition au japon est un secteur en récession" Corrine Quentin in La Croix du 15/03/2012


Gros extrait de son entrevue par Raphaëlle Leyris parue dans le monde du 15 03 2012


"Corinne Atlan, qui fut la première passeuse de Murakami en France, parle d'un "important travail de recréation". De quoi redoubler les angoisses et les doutes naturels du traducteur, proverbialement suspecté de trahison.

Ne parlons même pas du passage d'une écriture en idéogrammes à celle, linéaire, de notre alphabet : "Il faut se résoudre à perdre une dimension du texte", dit Corinne Atlan. Le japonais, explique Patrick Honnoré, est "extraordinairement éloigné du français". Par sa structure, d'abord : il ne possède ni article, ni genre, ni nombre. Surtout, il est une langue dite "agglutinante", dont la grammaire repose sur l'assemblage des éléments basiques de la phrase : "Quand vous traduisez un texte de l'anglais ou de l'espagnol, par exemple, il y a 95 % de chances pour qu'un verbe reste un verbe, pareil pour un adjectif, etc., poursuit Patrick Honnoré. Ça n'est pas le cas dans le passage du japonais au français." Par conséquent, le but n'est pas de traduire tant phrase par phrase que "scène par scène" : "Il s'agit moins, dit-il, d'un travail de grammairien que de lecteur."

Hélène Morita évoque une autre spécificité japonaise : "Les répétitions, que ce soient celles de mots ou même d'épisodes entiers, ne dérangent pas. En français, elles sont considérées comme rédhibitoires. Alors, il faut procéder à de petits ajustements. Je sais que les traducteurs américains de Murakami, qui le connaissent bien, ont la permission de couper certains passages... Mais il faut admettre qu'un texte qui vient d'ailleurs doit être lu comme tel, sans vouloir le lisser selon nos critères."


Le rôle du traducteur est-il d'être aussi fidèle que possible au texte original ou d'en livrer une version recevable par les lecteurs français ? Ryoko Sekiguchi, qui traduit du japonais vers le français et inversement, dit qu'elle s'imprègne du premier jusqu'à saisir ses caractéristiques propres, en matière de rythme et de sens, avant de chercher à les restituer : "J'appelle ça "le pas de Papa" : quand votre père monte l'escalier, vous le reconnaissez à l'oreille, même si vous ne savez expliquer précisément pourquoi. C'est cela que j'essaie de rendre."


Pour cela, cette Japonaise installée à Paris depuis 1997 travaille en tandem, souvent avec Patrick Honnoré, que ce soit pour traduire des romans ou des mangas : "La traduction en duo, assure-t-elle, augmente l'exactitude à laquelle on peut prétendre parvenir." Le plus souvent, elle laisse les dialogues à son cotraducteur. Question de "naturel", dit-elle. "Dans les conversations, explique Patrick Honnoré, mon objectif est de faire dire aux personnages exactement ce que l'auteur aurait écrit s'il était français."


Si le passage au français entraîne des ajustements et des pertes, tous les traducteurs interrogés refusent l'idée qu'il existerait des mots ou des idées "intraduisibles". "Ou alors, tout est intraduisible, et ce que l'on fait n'est qu'un rafistolage ignoble, s'exclame Patrick Honnoré. Mais on n'a pas d'autre choix !" Corinne Atlan le formule autrement, citant Walter Benjamin, qui écrivait dans La Tâche du traducteur (1923) : "Le langage de la traduction enveloppe sa teneur comme un manteau royal aux larges plis." "Cela signifie que la traduction ne tombe jamais parfaitement, mais qu'en même temps, elle est un vêtement magnifique, qui est là pour mettre le texte en valeur." En cas de remords et d'insomnies professionnelles, c'est une image réconfortante dans laquelle se draper."



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