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Traductique Poétique - Perros-Guirec - sept. 2008

LA TRADUCTION DE LA POESIE : OUTIL DE CRITIQUE LITTERAIRE


Organisé à l'initiative de l'AELPL (Association Européenne des Linguistes et des Professeurs de Langues)en collaboration avec SEPTET (Société d'Etudes des Pratiques et Théories en Traduction)

les 12 et 13 septembre 2008 à PERROS-GUIREC (Côtes-d'Armor)


La traduction de la littérature, de la poésie en particulier, est un des moyens d'analyse textuelle les plus pertinents et les plus productifs. En développant une conscience critique plus aiguë chez le traducteur, la traduction de la poésie permet une réflexion plus approfondie sur la nature même du langage ainsi que sur les diverses strates de la communication où se trouvent impliqués à la fois le traducteur au cours du processus de recréation et le lecteur lors de la réception du texte traduit. D'autre part, elle stimule le développement du jugement qualitatif des oeuvres poétiques traduites.

Jusque vers la fin du XVIIIe siècle, la poésie était définie surtout en tant que genre ou catégorie générique (poésie épique, lyrique, satirique, didactique). Sur le plan théorique, les traités comme l'Art poétique de Boileau par exemple, codifiaient et prescrivaient des règles s'apparentant davantage à des lois morales qui rappelaient celles d'Horace à qui l'on doit une interprétation normative des règles de la Poétique d'Aristote. Les théories de la traduction de cette époque étaient ancrées dans cette tendance codificatrice et ethnocentrique. Le succès des « belles infidèles » en Europe en témoigne assez bien. Mais la remise en cause, sous l'influence d'écrivains comme Diderot ou Rousseau, de la notion de genre, les débuts de la perception des autres-langues culture comme des formes d'expression égales à la langue-source, ainsi que l'assimilation croissante de la notion de poéticité à la poésie ont fait peu à peu évoluer autant la critique littéraire et la poétique de la poésie que les pratiques et théories de la traduction.


Trois pistes de réflexion pourraient donc être envisagées :


1. Approches descriptives et interprétatives de la critique littéraire et théories de la traduction de la poésie : perspective diachronique


La pratique de la traduction de la poésie a induit et modifié, à des époques et dans des cultures diverses, les approches interprétatives de la littérature. D'autre part, le développement de la théorisation du traduire, depuis le XIXe siècle en particulier, viendra, à son tour, nourrit la réflexion critique : depuis l'idée d'une salutaire multiplication des traductions d'un même texte émise par Humboldt, en passant par le respect de l'étranger dans le texte souligné par Schlegel, jusqu'à la mise en avant par Matthew Arnold de la nécessité de l'union de la critique et de la traduction, les théories de la traduction n'ont pas cessé de démontrer que la réflexion traductive appliquée à la poésie, lieu d'une intensification de la signification, étaient le creuset de la réflexion sur le langage et donc un outil de critique littéraire : « Lorsque nous apprenons à parler, nous apprenons à traduire.le langage lui-même est déjà une traduction, en premier lieu du monde non-verbal » (Octavio Paz).


2. La traduction de la poésie, l'exploration de l'expérience du poétique et ses implications pour la critique littéraire


La pratique de la traduction de la poésie à l'époque contemporaine doit répondre à des critères de plus en plus exigeants. Cette exigence a pour conséquence une exploitation accrue des possibilités expressives de la langue d'arrivée dans l'acte de traduction, exploitation qui va induire une exploration des méthodes de recherche dans l'art de l'interprétation des textes poétiques.

La réflexion pourrait s'engager ici dans plusieurs directions :

Une première envisagerait la traduction comme un prolongement de l'ouvre poétique parce qu'elle fait de son approche critique une appréhension de l'événement qui se passe à l'intérieur de l'ouvre. Elle aide à saisir la nature de l'expérience poétique.

Une autre s'interrogerait sur ce que permet la traduction de la poésie : une (re)formulation des notions et des concepts utiles à l'analyse des textes littéraires dans leur ensemble.

Une autre enfin ferait état des méthodologies dont usent les traducteurs et qui sont susceptibles de devenir des modèles par lesquels les critiques vont modifier leurs propres méthodologies.


3. Pour un nouveau recensement des ouvres poétiques traduites Quels peuvent être aujourd'hui les paramètres qui vont permettre un recensement qualitatif des traductions de la poésie ? Comment et par qui ces paramètres peuvent-ils être élaborés ? Qui est le plus à même de jouer le rôle de critique en la matière, le poète, le philosophe ou le théoricien de la traduction ?


CONTACT : Comité organisateur : AELPL et SEPTET

Jean-Pierre Attal (Président de l'AELPL), aelpl@wanadoo.fr

Florence Lautel-Ribstein (Présidente de SEPTET)

florence.lautel@univ-artois.fr


AELPL, 15, rue de la Poste 22700 Perros-Guirec ou aelpl@wanadoo.fr


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